En Français | In English | En español

Respect pour la vie

Theodore Monod rencontre le Professeur Albert Schweitzer, l’ homme de Grunsbach en Suisse, l’homme de Lambarene en Afrique… le Professeur Schweitzer, et Pierre Teilhard de Chardin seront ses correspondants de toute la vie.

Theodore sera toujours étonné devant la vie; jamais il ne pensait qu’elle puisse être si forte tant le mal était pour lui une question insoluble. Theodore Monod tentait de penser le mal, la violence.

La dernière fois que je l’ai vu il m’a pris par le bras et me dit “97 ans, c’est obsène”, comme si la vie était plus forte, plus violente qu’il n’ait jamais pu l’imaginer. Teilhard la projetait dans le ciel, Albert à travers les hommes… Theodore dans la vie, action… la vie a ses limites… avait il vraiment réalisé ce que cela impliquait?

Son éternelle interrogation, une véritable question mystique, restera cette photographie; une photo aerienne du désert où les vents semblent venir de toutes parts : George dis moi d’où vient le vent? De partout Théodore.

La vie est là, dans cette photo de désert. Personne ne saura jamais… Révérence pour la vie.

Et moi je rentrais me plonger dans un thème de Theolomius Monk, epistrophy… après une ballade autour de l’Ile Saint Louis avec cet aveugle qui me désignait des méduses dans la Seine, des crevettes, des crabes…

Un jour nous somme allés à France télévision ensembles avec la productrice : une grande porte ouverte en verre sur le côté, tout le monde prend les portes battantes, theodore qui ne voit pas à 2cm nous prend les bras: “passez par là c’est ouvert…”

Il arrive un moment où vous avez tant aimé la nature que la vie vous parle et vous n’y pouvez plus rien.

Commentaires are closed.