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Posts tagged ‘sécurité alimentaire’

“géopoltique de la faim” ou “sécheresse de la tête”?

November 1st, 2011

Jean Ziegler vient de publier “la géopolitique de la faim”.
Fonctionnaire et consultant international, Mr Ziegler est un homme valeureux qui tente de réveiller la conscience des hommes des pays riches sur la faim dans le monde.9782021061154_1_m

Ces experts ont lutté contre le sous développement toute leur vie au XX° siècle, alors que la famine s’est multipliée par 1000 et s’en prenait à leur propre pays. Aujourd’hui ils s’indignent sans mettre en cause leur part de responsabilité.

Jean Ziegler nous donne en exemple les paysans Bambara qui ont un rendement en blé 100 fois moins important que celui de la Beauce. Selon Ziegler la raison  en est le manque d’argent du paysan Bambara qui ne peut pas acheter d’intrants, d’engrais.

Ziegler réagit avec les réflexes de son siècle révolu : Non monsieur Ziegler, le problème n’est pas là. Le problème est l’idéologie que les ingénieurs agronomes, formés à l’école occidentale, essayent de disséminer dans l’esprit de ces paysans, qu’ils considèrent aussi incultes que leur terre. Labourer le sol et le bourrer d’engrais, revient à cultiver “hors sol” : appliquer la même formule partout sans faire cas des richesses et particularités locales du sol. L’agriculture n’est pas envisagée scientifiquement, mais toute imprégnée d’idéologie pour vendre des engrais fabriqués par les pays riches.
Tout cela pour faire pousser du blé, la même chose qu’en Europe; reproduire une monoculture du marché international alors que l’objectif serait de nourrir localement… le blé, une culture qui peut être considérée comme une culture de pénurie comparée à l’amarante, 3 fois plus nutritive que le blé, et les autres alternatives multiples et variées.
S’ils ont besoin d’engrais, il existe plleins d’alternatives à la chimie. ils disposent de la terre de termite par exemple : les termites digèrent tous les résidus de matière organique végétale avec l’aide de myceliums qu’elles élèvent pour transformer les carbone en sucres complexes qui sont les meilleurs engrais que l’on connaisse au monde. Dans les pays tempérés nous avons le lombric compost, chez les Bambara nous avons le termite compost. Mais attention il est extrêmement puissant. Il ne faut pas en mettre trop sinon on tue le sol par trop de luxure. Il faut bien observer à chaque étape la pousse des mauvaises herbes, les plantes bioindicatrices, pour vérifier que l’on n’est pas en excès d’azote. Car les excès d’azote provoquent les nitrites qui transforment le sol ferreux des Bambara en sol ferrique qui devient toxique pour l’homme et les animaux: les ions de métaux lourds chargés 3+ comme les ferriques sont responsables des maladies qui affectent le système nerveux, responsable d’alzheimer, de sclérose en plaque et autres… Nous le savons bien en Europe.
Le problème crucial pour le bambara au Mali est aussi le réchauffement climatique et l’accès à l’eau.
Ici le problème n’est pas la sécheresse mais l’ignorance : la “sécheresse de la tête” comme on dit au Mali.
Pourtant l”eau ne doit plus être un problème aujourd’hui. Chez SOS SOiL, Alain Gachet par sa lecture des images satellite radar de la NASA, trouve les nappes d’eau durables, comme il l’a fait au Darfour pour les camps de réfugiés. Ces nappes sont le véritable point de départ de l’agriculture… Mais des exploiteurs agricoles l’utilisent pour planter leur semences OGM et répandre leur chimie… La plupart des plans d’aide d’urgence contre la famine en Afrique de la Conférence de Copenhague masquait cette intention, et était des plans d’essais à grande échelle de nouvelles semences manipulées.
Monsieur Ziegler, je sais que vous ne cherchez pas à mal, bien au contraire et j’ai une grande admiration pour votre oeuvre. Mais il est temps de faire un bilan de ce système de pensée: il est bien de s’indigner au moment de prendre sa retraite. Il serait mieux d’appliquer des méthodes un peu plus scientifiques que le labour, la mécanisation et les intrants pour développer l’agriculture des plus pauvres; changer de modèle et l’appliquer : Un modèle durable nourri par les ressources locales et l’enrichissement permanent des sols : une agriculture plus rusée, la débrouille a souvent sorti l’Afrique de la misère. Dans un premier temps en tout cas.
Quand on a été expert à un très haut niveau dans un domaine où la situation a empiré par un facteur 1000 lors de son exercice : la retraite n’est pas le moment de s’indigner, mais de remettre en cause ses certitudes pour ouvrir de nouvelles voies. Car à tenter de justifier encore une fois ses croisades perdues on peut causer davantage de famine.

Ne voyez aucune polémique dans cette note : en parlant de Ziegler je parle de la lutte contre la faim dans le monde. Platon qui connaissait Anaximandre, celui qui a calculé avec précision le périmètre de la terre 600 avant JC, en prouvant qu’elle tourne autour du soleil, Platon n’a jamais parlé d’Anaximandre pour ne pas en faire la publicité. Ne pas en parler, l’ignorer était tuer sa théorie dans l’oeuf. Platon a tué Giordano Bruno de cette manière.

Les pesticides changent de climat ou de planète?

December 10th, 2009

maisnet
Mes chers amis, une chose incroyable est arrivée en marge de la Conférence sur le Climat de Copenhague, un véritable changement de climat mental, un réchauffement pour les coeurs, une vraie bonne nouvelle : le trés respecté Centre de recherche de Routhamsted communique sur des protocoles de culture du maïs sans pesticide et sans engrais.

Oui vous avez bien lu, cela provient d’un des centres de recherche des nouvelles technologies agricoles européens les plus à la pointe, digne héritier de l’effort de guerre britannique qui produisit l’agent orange, les OGM etc., qui par la voix du Pr. John Pickett, son chef du département des insecticides et fongicides récemment rebaptisé “laboratoire de chimie biologique”, du centre également rebaptisé “centre de gestion durable des pestes et maladies”, ceux là mêmes qui ont inventé récemment le Pyrètre synthétique et bien d’autres produits que l’on retrouve dans notre assiette, que l’on fixe petit à petit dans notre organisme, à corps défendant avec les légumes que nous mangeons; et sans le prévoir, les bords de mer reçoivent les eaux des sols agricoles, se couvrent d’algues toxiques, tuent les animaux qui s’y frottent; on aimerait bien transformer ces algues en quelque chose, mais ce n’est pas encore une priorité, malgré les centaines de millions d’euro qui y sont consacrés (+600 million en France seulement).

Bien sûr, le trés sympathique professeur Pickett ne renie rien de ses vieux amours de chimie inorganique et de ses poudres de perlimpin qui font la joie du commerce et de l’endettement des paysans. Mais voila son discours est désormais clair et radical : il prêche la bonne nouvelle; “Pays en voie de développement, vous n’avez plus besoin de pesticides, ni engrais pour faire pousser votre maïs : vous avez désormais la technique du “Push&Pull”, la “trappe et le repoussoir”, pour vous permettre d’augmenter vos rendements de 50 à 600%”.

De quoi s’agit-il? Tout simplement d’utiliser les moyens que la nature nous a mis à disposition pour augmenter ses rendements au plus faible coût.

En plus d’un sol généreux et de l’eau, le maïs a besoin de deux choses pour pousser : de l’engrais sous forme d’azote et d’éviter les attaques des petits vers de la pyrale, des petites mites qui l’ont élu meilleure pouponnière du siècle. Notre brillant laboratoire a repris mine de rien, les études de l’illustre botaniste Josia Braun-Blanquet, publiées en 1922 dans son livre “la Sociologie des Plantes”; un livre aujourd’hui épuisé, que j’ai réussi à acheter par internet car l’Université agronome de Bradford se débarassait de ses vieux bouquins, jugés inutiles pour l’enseignement d’un agriculteur moderne.

Pourtant “la Sociologie des Plantes” de Braun-Blanquet et les “Cours d’Agriculture” de Rudolf Steiner, inventeur de la biodynamie, devraient être les deux ouvrages de référence sur la table de nuit de tout agriculteur.

De quoi s’agit-il? Planter le maïs avec deux autres plantes : l’une va le protéger des prédateurs, l’autre va lui donner de l’engrais et attirer les insectes auxiliaires, qui vont le débarrasser des nuisibles.

La première est une graminée la Pennisetum purpureum, plus connue sous le nom d’herbe à éléphant, car elle pousse jusqu’à 3m de haut et fait le délice de tous les Dumbo du Kenya. C’est aussi le pécher mignon de la pyrale une petite mite qui détruit le maïs, qui la préfère de beaucoup. Mais voila, dés que la petite mite a pondu dessus, notre herbe à éléphant qui connait la musique, sait parfaitement se défendre : elle produit une résine qui digère les oeufs de pyrale. La nature est bien faite n’est ce pas? En plus les racines de notre pennisetum n’occupent pas du tout le même terrain que celles du maïs : elles plongent bien plus profond, empêchant toute érosion du sol et favorisant une bien meilleure pénétration de l’eau tout en retenant l’humidité pour le maïs qui en a bien besoin en plein été. Notre herbe empêche l’évaporation. Pas mal.

La seconde plante que l’on sème est une légumineuse, le Desmodium Ssp, une sorte de haricot. C’est bien connu, les légumineuses sont championnes toutes catégories pour fixer l’azote de l’air dans le sol, grâce à leur nodosités racinaires et aux mycéliums de champignons avec lesquels elles sont associés. Donc plus besoin d’engrais pour le maïs. Cet azote là, contrairement au synthétique minéralisé, est complètement assimilable par le maïs. En plus les desmodiums font des jolies fleurs roses en forme de gueule de loup, qui attirent toutes les mini guèpes coquettes bien plus que le dernier parfum à la mode. Ces guèpes ont pour plat favorit justement les petites mites qui aiment tant notre herbe à éléphant. L es desmodium peuvent fixer entre 200 et 250 kg d’azote par hectare. Si d’aventure, il y en a trop pour notre maïs, en agriculture les excès sont pires que les carences, et bien notre desmodium provoquera la pousse d’astéracées, les petites herbes médicinales à fleurs qui elles aussi font le bonheur de nos guèpes et pollénisateurs.

Alors pendant qu’on y est, profitons en et plantons autour de notre champs des astéracées comme le tournesol ou bien le fameux Yacon Smallanthus sonchifolia, de la même famille et des radis comme le Raphanus sativus niger, le radis noir, ou la maca, lepidium meyenii, qui apporteront leur dose de soufre et éloigneront les prédateurs de nos astéracées…

Résultat? Au lieu d’une seule récolte de maïs, nous avons encore plus de maïs et un bon fourrage pour les vaches et une récolte de tournesol et une récolte de yacon qui nous servira de sucre même aux diabétiques et des radis noirs et de la maca plein de vitamines. Pas mal?

En plus on aura un beau champ tout vert, plein de fleurs et de vie. Car pour avoir une vrai bonne récolte, on n’aura pas labouré, les semis du maïs et de desmodium se font directement, semis direct sans labour et le reste à la volée. Pas trop fatigant tout cela. En plus le Pennisetum et le desmodium sont des plantes pérennes; une fois qu’ont les a planté c’est bon pour les années suivantes et le champs sera toujours vert et toujours fertilisé et humide.

A côté de ce protocole de culture du maïs, en Argentine nous en avons lancé un autre, histoire de décomplexer le paysan qui s’occupe du potager. Nous l’avons appelé le protocole de l’Inca, car il est inspiré des anciennes techniques décrites par les fouilles archéologiques non loin de Puno au Pérou, autour du lac Titicaca qui est encore utilisé par les indiens Hopi au Sud des USA :

Dans la même parcelle, on a planté toutes les variétés possible de maïs des Andes imaginables, toutes les couleurs de graines. Notre paysans a absolument voulu travailler la terre, bien qu’on lui ai dit que ce n’était pas la peine. Qu’est ce que vous voulez, s’il ne travaille pas, il est convaincu qu’il ne récoltera rien. Tout travail mérite salaire, même si cela ne sert à rien.

Au pied de chaque maïs, on lui a dit de planter une fève, un haricot et un petit pois et au milieu des rangés, des graines de potirons et autres cucurbitacées. Au Nord, face au soleil austral, du yacon, au sud du tournesol et tout autour bordant l’herbe des radis et du maca. Sa petite parcelle c’est ainsi transformée en un véritable village de plantes où toutes jouent un rôle pour la communauté et s’entendent en parfaite harmonie, enrichissant la terre et préservant l’eau. Tout pousse à merveille et nous attendons 7 récoltes au lieu de notre seule récolte de maïs.

Cela laisse présager de superbe bombances gastronomiques et donne de l’espoir quant au futur de la sécurité alimentaire de la planète.

Voila ce que j’appelle une belle démonstration du design agricole.

Voila un exemple que l’on doit suivre si l’on ne veut pas subir les grincheux alarmistes qui veulent vous vendre leurs chimie fort douteuse. Merci Professeur Prickett.

Décembre 1984, Il y a tout juste 25 ans, souvenez vous : Bhopal, des centaines de milliers de morts que l’on ne finit plus de compter. A Bhopal, Dominique Lapierre qui se bat depuis 25ans pour aider les survivants à se soigner et vivre ; il a créé une fondation en leur léguant tous ses droits d’auteur ; les Lapierre se démènent à travers la planète entière pour que cela n’arrive plus jamais.

Si on avait expliqué aux paysans indiens qu’ils pouvaient se passer de pesticide pour faire la Révolution Verte, on n’en serait pas là. On ne construit pas une usine pas rentable.

Souvenez vous du Zyclon B des camps Nazis, de ses 5 millions de morts ; plus récemment des projectiles organophosphorés reçues par les Kurdes gazés de Halabja en 1988, Falloujah en 2004, le Liban en 2006 et j’en passe et des meilleures… voici quelques produits dérivés de la recherche sur les pesticides. Pensez y ; ayez en tête le type d’industrie que vous soutenez au moment d’acheter vos produits phytosanitaires. Herbicides et pesticides servent à tuer.

Il ne sert à rien de tuer aveuglément la nature. Renseignez vous sur la vie et comment cela marche d’abord. Vous y gagnerez au centuple en appliquant des protocoles de culture tels que nous avons décrits aujourd’hui.

Argentine 8 : planter des arbres c’est bien, les utiliser pour la sécurité alimentaire c’est mieux

July 7th, 2009

Comment utiliser un arbre pour assurer la sécurité alimentaire?

Pour diversifier les revenus, les ingénieurs agronomes argentins ont eu la très bonne idée de s’intéresser à la plantation de noyers.

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Il se trouve que les noix se vendent un bon prix en Argentine et la demande est là. De plus, les noyer font un bois de bon rapport, alors pourquoi pas participer à l’effort mondial pour planter des arbres, si cela peut aider à la lutte contre le réchauffement planétaire.

Mais planter 8500 noyers d’un coup, cela va faire à terme, une forêt qui va enlever du pâturage aux bêtes. Le feuillage dense et l’architecture basse du noyer va complètement stopper la production de fourrage en dessous.

Autant de noyers vont rendre impropre au pâturage plus de 60ha. Sans compter la véritable prolifération de plantes étrangères qui peut bouleverser l’équilibre écologique du domaine et les déjections de cyanures du brou de noix des enveloppes de la coque qui peut provoquer de graves pollutions et ralentir la pousse des plantes alentour.

Planter des arbres peut rapporter beaucoup plus, c’est là que nous intervenons :
Il faut faire du noyer un allié et tenter de réfléchir sur tout ce qu’il peut apporter. Il faut maintenir la logique de développement durable de l’ensemble de la propriété et intégrer les noyers pour qu’ils participent à l’effort général.

Que peut bien apporter un arbre comme le noyer ?

  • Le noyer fixe environ 200kg d’azote par an, de l’air dans la terre.
  • Il entretient autour de lui tout un réseau mycélien qui se construit de manière à diffuser les ressources en eau et minéraux, directement aux racines.
  • Il entretient la vie du sol en soutenant toute une activité bactérienne qui permet aux plantes de pousser.
  • Il fixe et retient le sol des zones en érosion, voire en danger de devenir des canyons, la plus grande menace du domaine
  • Pour le domaine il peut devenir un véritable amortisseur climatique contre les bouleverssements en cours, en protégeant du vent, du gel et par ailleurs en précipitant la pluie par les mollecules qu’il diffuse.
  • Les arbres sont vitaux pour l’équilibre alimentaire des chevauxchevaux; n’oublions pas que leur biotope originel est la clairière.

Quelles sont les priorités du domaine ?

Nous avons besoin d’engrais vert qui fournisse l’azote pour faire pousser notre fourrage.

Nous avons besoin à tout prix de renforcer la couverture végétale tant en surface, qu’en racines profondes pour stopper l’érosion et la progression des canyons.

Il faut donc mettre en place la Sylvo-agriculture :

L’expérience nous montre que la densité idéale d’arbres par hectare est de 50. Cette distance permet le passage des machines,
8500 arbres vont nous servir pour 170 ha.

Comment planter ces arbres ?

La distance entre les arbres :
Pour savoir à quelle distance les planter il faut faire le calcul suivant :

d = √A/n

d, la distance, A l’aire en question, n le nombre d’arbre. C’est ainsi que pratiquait Braun-Blanquet, l’inventeur de la phytosociologie.

Ainsi pour nos 50 arbres par hectare il faut planter 1 arbre tous les 14m.

Le type de sol :

Le noyer supporte très mal les excès d’eau. Il aime les endroits bien drainés, donc pas trop argileux. Si ce caractère n’est pas respecté, vous exposerez vos noyers à des maladies parasitiques. En Argentine, dans la région du NOA, le Nord Ouest, le parasite le plus courant est le Phytophtora , un champignon qui s’attaque directement aux racine et contre lequel les gens d’ici n’ont rien trouvé de mieux que d’amputer la partie atteinte de l’arbre, ce qui n’arrange rien pour son développement. Alors surtout éviter tout type de goutte à goute, etc.

Ne surtout pas travailler le sol avant de le planter. Si vous labourez, vous risquez de provoquer des semelles de labour et une déstructuration du sol qui condensera les argiles en blocs et freinera le drainage. C’est la meilleure manière d’affaiblir vos arbres et de les rendre vulnérables aux parasites, insectes et champignons.

Il suffit de faire un trou de la taille de la motte et de le planter. Punto y basta.

Pour garantir une pousse régulière et accélérée, nous allons procéder à la mycoforestation.

Deux techniques selon les conditions du lieu :

chenesSi vous avez une vieille foret à proximité, vous reliez les arbres tout juste plantés avec les vieux par des copeaux mis en surface pour faire « courir » le mycélium.

Sinon, vous procédez directement à  l’inoculation de mycélium élevé en laboratoire, qui, en se reproduisant, fournira directement aux racines de l’arbre, son eau et ses nutriments favoris dans les quantités idéales. Il faut toujours s’aider de la nature en faisant appel à ce qu’elle sait faire de mieux.

Voici la raison pourquoi il ne faut pas labourer autour des arbres, ni “gratter”, c’est la meilleure manière de casser toutes les relations mycelliennes et mycorhyzales, la symbiose que l’arbre et les champignons ont réussi à construire. Tout un travail que l’homme va détruire sous prétexte de vouloir “aérer” le sol, alors qu’il ne fait que destructurer sa nature profonde et rompre la dynamique des êtres qui en assurent son équilibre. Et enfin… personne n’a l’idée de labourer dans la forêt pour faire pousser les arbres.

Des arbres pour l’agriculture.

Avec une densité de 50 arbres par hectare, soit un arbre tout les 14m, aussi bien des plantations de cultures vivrières, que le pâturage pourront prospérer… et en plus chaque année vous aurez votre récolte de noix. Au bout de 20 ans vous aurez votre récolte de bois de première qualité.

Organiser la biodiversité

Il ne faut pas planter uniquement des noyers… pour réussir son coup il faut organiser la biodiversité et tout particuièrement lorsque l’on veut cultiver des graminées comme le riz ou le foin il faut planter des légumineuses: des acacias et autres mimosacées, ici nous avons le magnifique lapacho rose qui est aussi un arbre médicinal précieux pour soigner le cancer; ou bien, un autre légumineux comme le caroubier, qui non seulement est l’un des meilleurs engrais vert connu, mais aussi fournira un fourrage délicieux avec ses feuilles (mais attention, trés riche en azote) et des gousses comestibles trés riches, excellent complément alimentaire d’hivers.

Maitriser la pollution.

8500 noyers cela en fait des noix… au moins 12 000 tonne/an. Sur ces 12000 tonnes 7000 tonnes sont des déjections remplies de brou de noix, riches en cyanure et carbone. Une pollution ? Non, la matière première idéale pour fabriquer du bio diesel grâce au micro algues

Le projet T’ikapapa : 3 médailles internationales pour la sécurité alimentaire et le développement

September 24th, 2008

Depuis 2004 nous sommes consultants pour le projet T’ikapapa dans les Andes pour

fao-med-filteredrevaloriser au Perou, les origines de la pomme de terre mondiale et sa biodiversite. Nous suivons son developpement, son agriculture bio, son caractere equitable, la creation de lignes de produits, leur design et esthetique, leur distribution. Le projet Tikka papa a ete recompense par les 3 prix internationaux pour l’environnement et le developpement les plus prestigieux du monde.

La médaille d’or 2006 de la FAO pour la sécurité alimentaire

Le SEED AWARD 2007 des Nations Unies, du PNUE et du PNUD – Programme des Nations Uniesseed award pour l’Environnement et Programme des NU pour le Développement.

Le NEWSWEEK et BBC WORLD CHALLENGE 2007 élu par les telespectateurs meilleur projet de développement de l’année.

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